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Verset trinitaire Jean chapitre 5 : Verset 7-8

4 Novembre 2009 , Rédigé par abdoullah_ibn_tayeb Publié dans #ogensdulivre

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Que la prière et bénédiction soient sur son messager, Mohammad, le dernier des prophètes. Amen

Salam alaycom

On lit dans la 1ère Épître de Jean chapitre 5 : Verset 7-8) . "Il y a trois qui rendent témoignage dans le ciel ; le père, le Verbe, et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un. Il y a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre ; savoir, l'esprit, l'eau, et le sang ; et ces trois-là se rapportent à un".

Le verset 7, d'après les exégètes, n'était pas dans l'original, et a été ajouté par les partisans de la Trinité. Griesbach et Scholz sont d'accord pour l'affirmer ; Horne, malgré sa partialité, est obligé de la reconnaître aussi ; le commentaire Henry et Scott et Adam Clarke sont du même avis ; Augustin, le plus grand des docteurs trinitairiens du 4e siècle, a écrit dix traités sur cette Épître, et pourtant il ne cite jamais le passage dont il s'agit, bien qu'il eût affaire avec une secte arienne, qui niait la Trinité.

Comment se fait-il qu'Augustin, défenseur ardent de la Trinité, et qui cherchait partout des arguments en faveur de cette doctrine, ne se soit pas prévalu du verset en question ? Si ce verset existait de son temps il s'en serait certainement servi, et n'aurait pas eu recours à des interprétations forcées de ce même passage en disant que par l'eau il fallait entendre le Père ; par sang. le Fils ; et par esprit, le Saint-Esprit. C'est, je crois, parce que cette interprétation était absurde que les sectaires de la Trinité se sont, dans la suite, avisés d'interpoler leur texte.

Horne discute longuement la question dans son ouvrage ; je rapporterai ici, d'après commentaire de Henry et Scott, le résumé des conclusions auxquelles il est arrivé. "Horne examine la question de l'authenticité de ce passage de Jean avec le plus grand soin ; il résume ensuite, en forme de conclusion, les preuves pour et contre. Voici un résumé de cette conclusion. Les preuves contre l'authenticité du passage sont :
1 ° Qu'il se trouve dans la plus ancienne version latine et dans la plupart des manuscrits de la Vulgate.
2 ° Qu'il se trouve dans le symbole de foi et la liturgie de l'Eglise grecque et dans la liturgie primitive de l'Eglise latine ; et qu'il est cité par quelques père latins. Tous ces points, cependant, sont révoqués en doute, surtout le dernier. L'évidence interne serait :
 l ° Que la connexion de la phrase en exige l'assertion.
2 °Que la construction grammaticale le veut.
3 ° Que les règles de l'article grec sont en sa faveur.
4 ° Que le mode d'expression et de penser est particulier à St-Jean.
5 ° Que l'omission peut en être expliquée en supposant deux éditions du texte original ; que la rareté des copies primitives offrait aux scribes des facilités pour la fraude ou la négligence ; que les Arianistes pouvaient l'avoir supprimé ; que les Orthodoxes pouvaient, aussi, l'avoir retiré par égard pour le mystère de la Trinité ; que la négligence des copistes a produit plusieurs omissions analogues à celle-ci ; que les pères grecs ont omis de citer plusieurs autres passages qui supportent cette controverse (la Trinité). Après une revue complète des arguments qui précèdent, continuent Henry et Scott, revue remarquable par sa clarté et sa candeur, T H. Horne dit qu'il pense que le passage doit être abandonné comme apocryphe, et qu'il n'y a que l'autorité positive d'un manuscrit authentique, et non douteux, qui puisse justifier l'admission, dans le sacré canon, d'un passage aussi important. Il reconnaît, avec Marsh, que les arguments tirés de l'évidence interne quelque ingénieux qu'ils soient, ne peuvent contrebalancer la masse de l'évidence externe qui porte sur la question". Considère, maintenant, lecteur, comment nos adversaires s'obstinent à adopter l'opinion contraire à celle de leur grand critique Horne, bien qu'ils reconnaissent, d'une part, qu'il a traité le sujet avec équité et candeur, et de l'autre, que les raisons en faveur du maintien du passage sont insoutenables. Des raisons, ou excuses, par lesquelles ce dernier parti cherche à soutenir sa cause, il résulte :

 1 ° Que le champ de l'altération des Ecritures était ouvert, aux scribes et aux copistes des partis, avant la découverte de l'imprimer le, et qu'ils réussissaient à obtenir leur but, comme le prouve la suppression de ce passage par les copistes, par les Arianistes, ou par les Orthodoxes eux-mêmes, de manière qu'il a pu disparaître de tous les textes grecs, de toutes les versions, excepté la latine, et d'un grand nombre des copies de cette dernière.
2° Que les personnes les plus pieuses et les plus attachées à leur religion avaient pour habitude d'altérer les textes selon leurs besoins, comme ils ont supprimé ce passage, "par égard pour le mystère de la Trinité" (comme il est dit dans la citation de Henry et Scott, qui précède) et comme "les pères grecs ont omis plusieurs autres passages qui supportent cette controverse".

Si c'était là l'habitude des personnes pieuses et attachées à la religion, et des pères de l'Eglise, pourrait-on faire un crime, aux partis dissidents, d'avoir suivi leur exemple ? On voit par là que ces Messieurs ont mis en pratique, tous les modes possibles de corruption avant la découverte de l'imprimerie. Y a-t-il lieu de s'en étonner, en voyant qu'après cette découverte, même, ils ont persisté dans leur ancienne habitude ? Je me contente d'un seul exemple, en preuve de ce dernier fait. Le célèbre guide de la secte Protestante, le premier Cher des Réformateurs du Christianisme, le savant Luther, fit une traduction allemande de la Bible pour l'usage et l'édification de ses adeptes. Il en omit ce passage. Plusieurs éditions de sa Bible furent faites de son vivant, et dans toutes, le passage ne figure pas. Etant devenu vieux, et voyant, que la mort approchait, il commença une nouvelle édition de sa Bible en 1546, mais comme il craignait de ne pouvoir la terminer, et qu'il connaissait l'habitude des gens du livre en général, et des Chrétiens en particulier, Il recommanda dans son introduction de ne rien changer dans son texte.

Cette recommandation étant contraire à l'habitude des gens du livre, il n'en fut point tenu compte ; à peine une trentaine d'années s'était écoulée depuis sa mort, qu'une nouvelle édition fut faite à Francfort, où le passage omis fut réintégré. Il paraît cependant que dans la suite les Francfortois eurent des remords de cette transgression, ou craignirent le blâme de leurs co-sectaires, et supprimèrent le passage dans leurs éditions subséquentes. Toutefois, les partisans de la Trinité, trouvant le sacrifice d'un si beau passage trop lourd, le réintégrèrent, à leur tour, dans une édition faite à Wittemberg en 1596- 1599.

Leur exemple fut imité, dans la même année, par les Hambourgeois. Mais peu de temps après, ceux de Wittemberg se repentirent comme leurs frères de Francfort, et supprimèrent le passage dans les éditions postérieures. Les plus ardents adorateurs de la Trinité, parmi les disciples du traducteur, ne pouvant se résigner au sacrifice du passage, eurent le dessus et finirent par l'avoir inséré dans toutes les éditions qui furent faites après celle que je viens de mentionner, contrairement à la recommandation de leur chef. Dans cet état des choses comment peut-on espérer qu'un nombre très limité de manuscrits, qui existaient avant la découverte de l'imprimerie, eût pu échapper à l'altération qui était alors en vogue ? Le célèbre philosophe Isaac Newton a écrit un petit ouvrage, dans lequel il a prouvé que le passage, dont nous parlons, ainsi que le verset 16 de la 1ère Épitre de Paul à Timothée (III.) sont corrompus. Ce dernier verset, étant utile aux adorateurs de la Trinité, ils l'ont aussi altéré pour le succès de ce dogme absurde. Source :

La Manifestation de la Vérité P.158-161
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