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L'Éloquence inimitable du Coran (partie 2)

27 Juillet 2009 , Rédigé par abdoullah_ibn_tayeb Publié dans #Coran

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Que la prière et bénédiction soient sur son messager, Mohammad, le dernier des prophètes. amen



L'admirable ordonnance qui règne partout dans le Coran, la pureté et l'élégance de son langage, la beauté de tous ses détails ont fait l'étonnement des Arabes et des penseurs qui se sont appliqués à étudier ce livre. Il y a dans toute composition des passages plus ou moins réussis que les autres, sur lesquels généralement on juge le tout. Ainsi, on blâme Amru-Ulqaïs d'avoir commencé un poème par ce vers célèbre : « Arrête-toi, que nous pleurions le souvenir d'un ami et d'une demeure », parce que, après avoir atteint dans le premier hémistiche du vers le pathétique le plus touchant, il ne se soutient pas dans le second au même niveau. On trouve mauvais aussi que le célèbre Aboun-Najm ait commencé ainsi un poème, qu'il récita devant Hécham ben 'Abdul-Malek : « Un arc jaune qui semble, lorsqu'il décroche sa flèche, un oeil louche qui regarde l'horizon ». Hécham était louche, et il ordonna que le poète fut mené en prison. On blâme aussi le commencement de la Qassida que Jérir avait faite en l'honneur de 'Abdul-Malek, et qui est ainsi conçu : « Es-tu revenu de ton ivresse, ou bien ton âme est-elle encore offusquée ? » Jérir voulut lire sa Qassida à 'Abdul-Malek, mais dès qu'il eut prononcé les mots du premier hémistiche qu'on vient de lire, « C'est ton âme qui est offusquée, ô fils de la ..., » lui dit 'Abdul-Malek, et coupa court à la lecture. On trouve tout aussi inconvenant le premier distique de la Qassida de Bohtori en l'honneur de Youssef ben Mohammad : « Malheur à toi dans une nuit dont la fin est proche ». « Malheur et honte à toi », répondit le Prince. Il y a plein d'autres exemples que je pourrais citer, et qui montrent comment les poètes les plus illustres ont manqué, quelquefois, aux règles de l'art des vers.

Quant au Coran, les contemporains les plus éminents du Prophète ne purent y trouver, malgré leur profonde connaissance de la langue arabe et leur hostilité contre l'islam, rien à relever, rien à blâmer ; ils durent tous reconnaître qu'il ne ressemblait à rien de ce qui l'avait précédé ; tantôt ils disaient que le Prophète était sorcier, tantôt qu'il reproduisait de vieilles traditions ; d'autres s'efforçaient d'empêcher leurs amis de l’entendre réciter le Coran, de crainte que le charme de son style ne les séduisît. Comment imaginer que les Arabes les plus éloquents, les plus hostiles à l'Islam, les plus attachés à l'ancien culte, n'aient jamais tenté de démasquer cette prétendue imposture en produisant une composition d'une éloquence égale à celle du Coran, au lieu d'exposer leur vie et leurs biens pour combattre la nouvelle religion ? Rien de plus facile assurément, alors qu'on les provoquait par des versets comme ceux-ci :

Traduction relative et rapprochée « Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques. Si vous n'y parvenez pas et, à coup sûr, vous n'y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le feu qu'alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles. » Sourate 2 : Verset 23-24

Traduction relative et rapprochée « Ou bien ils disent: "Il (Mohammad) l'a inventé?" Dis: "Composez donc une sourate semblable à ceci, et appelez à votre aide n'importe qui vous pourrez, en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques". » Sourate 10 : Verset 38

Traduction relative et rapprochée « Dis: "Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les uns les autres". » Sourate 17 : Verset 88

S'ils croyaient que Mohammad ( Bénéditions et Salut soient sur lui)s'était prévalu de l'assistance de quelqu'un, pourquoi ne se sont-ils pas aussi fait aider ? Pourquoi ont-ils préféré la lutte à la discussion, le combat à une pacifique controverse ? C'est sans doute parce qu'ils étaient convaincus de l'excellence du Coran, et qu'ils reconnaissaient ne pouvoir rien opposer qui pût le contre¬balancer. On dit que lorsque Walid, fils de Maghira, entendit le Prophète - que le salut soit sur lui ! - réciter ces paroles du Coran : Traduction relative et rapprochée «Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. » Sourate 16 : Verset 90 ; il s'écria : « Par Dieu, que cela est doux à entendre, que c'est élégant... Certes ce n'est pas un homme qui a écrit cela ». On raconte que Walid, ayant entendu lire le Coran en fut très touché. Abou Jahl, qui était son neveu, lui reprocha son attendrissement, sur quoi Walid répondit : « Aucun de vous ne connaît la poésie arabe mieux que moi ; cependant je n'ai jamais rien vu de semblable ». On dit aussi qu'à l'approche de l'époque du pèlerinage, Walid assembla les Qoreïchites et leur dit : « Les députations des différentes tribus vont arriver ; mettons-nous d'accord sur ce que nous dirons de cet homme (Mohammad) de manière à ne pas nous contredire les uns les autres. "C'est un devin", dirent ils ; "Par Dieu", dit Walid, "ce n'est pas un devin, il n'en a ni les marmottements inintelligibles, ni les sentences rimées". "C'est un fou", reprirent-ils. "Non, il n'est pas fou", reprit Walid, "il n'en a ni les délires, ni les accès furieux". "Nous dirons alors que c'est un poète". "II n'est pas Poète ; nous connaissons la poésie dans tous ses genres". "C'est donc un sorcier ", répondit l'assemblée. "Il n'a rien d'un sorcier, ni les incantations, ni les charmes", dit Walid. "Que dirons nous alors'?", répliqua-t-on" "Rien de tout ce que nous dirons ne sera la vérité ; le plus convenable toutefois c'est de dire qu'il est sorcier". II ajouta : "C'est une magie qui mettrait la dissension entre le père et le fils, entre le mari et la femme, entre un homme et son ami". C'est au sujet de Walid que Dieu a révélé : Traduction relative et rapprochée « Laisse-Moi avec celui que J'ai créé seul, » Sourate 74 : Verset 11,On raconte que `Otba vint une fois reprocher au Prophète - que le salut soit sur lui - les innovations qu'il introduisait dans le culte de ses pères. Le Prophète lui récita la sourate qui commence : Traduction relative et rapprochée « Hâ, Mîm. (C'est) une Révélation descendue de la part du Tout Miséricordieux, du Très Miséricordieux.» Quand il arriva aux versets plus loin à ces mots : Traduction relative et rapprochée « Quant aux `Ad, ils s'enflèrent d'orgueil sur terre injustement et dirent: "Qui est plus fort que nous?" Quoi! N'ont-ils pas vu qu'en vérité Allah qui les a créés est plus fort qu'eux? Et ils reniaient Nos signes. Nous déchaînâmes contre eux un vent violent et glacial en des jours néfastes, afin de leur faire goûter le châtiment de l'ignominie dans la vie présente. Le châtiment de l'au-delà cependant est plus ignominieux encore, et ils ne seront pas secourus. » Sourate 41 : Verset 15-16 'Otba lui mit la main sur la bouche, et le supplia de se taire. Selon une autre version, le Prophète continua à lire, tandis que 'Otba l'écoutait attentivement, les mains derrière le dos ; lorsqu'il fut arrivé à l'adoration, il se prosterna et 'Otba se leva précipitamment, et retourna chez lui sans mot dire aux gens de sa tribu. Quand ils vinrent le voir, il s'excusa et leur dit : « Par Dieu, il m'a tenu un langage que mes oreilles n'avaient jamais entendu avant, et je ne sus que répondre. »

Abou `Obeïda raconte qu'un Arabe, ayant entendu lire ces mots : Traduction relative et rapprochée « Expose donc clairement ce qu'on t'a commandé et détourne-toi des associateurs. » Sourate 15 : Verset 94 Abou `Obeïda se prosterna disant : "Je me prosterne devant la pureté de ce langage". Un Arabe idolâtre ayant entendu un croyant réciter ces paroles du Coran : Traduction relative et rapprochée
« Puis, lorsqu'ils eurent perdu tout espoir (de ramener Benyamin) ils se concertèrent en secret. » Sourate 12 : 80, s'écria "J'avoue qu'il n'est pas possible à l'homme de s'exprimer ainsi".

Asma'i raconte qu’un jour il entendit une servante esclave de cinq a six ans qui s'exprimait avec une délicatesse de langage exquise et lui dit : "... O Dieu, que tu es éloquent !" Elle lui répondit : "Est-ce que cela peut s'appeler éloquence après ces paroles du Très-Haut : Traduction relative et rapprochée « Et Nous révélâmes à la mère de Moïse (ceci): "Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas: Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager". » Sourate 28 : verset 7, où, dans un seul verset on été réunis deux ordres, deux défences, l’exposition de deux faits et deux prophèties.

Dans l'histoire de la conversion d’Abou-Dharr, on raconte que celui-ci parlant de son frère Anis ; il a remporté la palme sur douze poètes des temps de l’ignorance, l’un des quels c’est moi ; il se rendit il se rendit à la Mecque, et quand il redevint je lui demandai ce qu’on y disait de Mohammad (prière et salut sur lui) , il me répondit : « Les uns disent que c'est un poète, d'autres que c'est un devin, d'autres que c'est un magicien » puis il ajouta : « J'ai entendu le langage des devins ; rien de ce qu'il dit ne lui ressemble ; j'ai scandé son langage sur les règles de la poésie, il ne s'y accorde point ; et aucun poète après moi ne saurait avoir le droit de dire que ce langage soit de la poésie ; certes, il est véridique dans ce qu'il dit, et eux sont des menteurs. » On dit dans les deux Sahihs (de Bokhari et de Moslim) que Jobaïr ben Mot'am dit: "J'ai entendu une fois le Prophète réciter le Coran ; quand il arriva à ces mots, Traduction relative et rapprochée « Ont-ils été créé à partir de rien ou sont-ils eux les créateurs? Ou ont-ils créé les cieux et la terre? Mais ils n'ont plutôt aucune conviction. Possèdent-ils les trésors de ton Seigneur? Ou sont-ils eux les maîtres souverains? » Sourate 52 : Verset 35-37), « je fus saisi d'un le violente émotion, mon coeur semblait vouloir s'envoler vers l'Islam ». On dit aussi qu'Ibn¬ Olmoqamma' entreprit de composer un ouvrage semblable au Coran. Passant un jour dans la rue, il entendit un enfant qui lisait ces mots : Traduction relative et rapprochée « Et il fut dit: "Ô terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse (de pleuvoir)!" L'eau baissa, l'ordre fut exécuté » Sourate 11 : verset 44 ; il retourna chez lui, effaça tout ce qu'il avait fait disant : « J'avoue que cela ne se peut imiter : ce n'est pas le langage d'un homme ». Yahya ben Hakam Al-Ghazali, l'un des plus éloquents écrivains de l'Andalousie, eut une fois, dit-on, la pensée de composer quelque chose qui pût rivaliser avec le Coran. Il commença à lire la sourate Le monothéisme pur (112), pour se pénétrer du style qu'il voulait imiter : "Mais", dit-il, "cette lecture m'inspira un sentiment de dévotion et de crainte qui me fit repentir aussitôt".

Un Mo'tazélite, Nedham, dit que l'éloquence extraordinaire du Coran est un miracle par le fait de ce qu'on appelle sarf (privation), c'est-à-dire que les Arabes avant la mission du Prophète pouvaient s'exprimer dans un langage aussi pur et aussi élégant, mais qu'ils furent privés de cette faculté après la venue de Mohammad. Nedham reconnaît donc ce qu'il y a de miraculeux dans le style du Coran, mais sous cette réserve que les Arabes, avant la venue de Mohammad, auraient pu produire des oeuvres aussi parfaites. Cette hypothèse ne peut être acceptée pour plusieurs raisons :
1°, Si les Arabes antéislamiques avaient eu une composition à opposer au Coran, ils n'auraient pas manqué de s'en prévaloir.

2°, Les Arabes admiraient dans le Coran la pureté, l'élégance et la force de l'expression, et non parce qu'il leur semblait impossible de lui rien opposer.

3°, Si Dieu avait voulu ôter aux Arabes la faculté de rien produire de semblable au Coran, il n'eût pas été nécessaire de s'élever à l'éloquence la plus sublime.

4°, Cette hypothèse est contraire aux paroles du Coran : Traduction relative et rapprochée « Dis: "Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les uns les autres". » Sourate 17 : Verset 88 Si les arabes avaient pu composer un seul verset d’une éloquence égale à celle du Coran, on ne pourrait plus dire que si les hommes et les djinns réunissaient leurs efforts, il leur serait impossible de rien produire qui ressemblât à ce livre.


 



Source: Manifestation de la vérité par Rahmatoullah Al-hindi page 249 à 255 Editions IQRA

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